đ/ Entre 300 et 400 personnes rĂ©unies Ă Mont de Marsan en hommage Ă Samuel Paty.
Ăcrit par Anthony Hillcock sur 24 octobre 2020
Professeurs, instituteurs, reprĂ©sentants de la communautĂ© musulmane, Ă©lus rĂ©gionaux, dĂ©partementaux et locaux , et anonymes se sont rĂ©unies place Saint Roch ce matin Ă l’appel du MRAP des Landes en hommage au professeur d’Histoire GĂ©ographie assassinĂ© le 16 octobre devant son Ă©tablissement Ă Conflans-Saint -Honorine (Yvelines).
En tĂȘte du rassemblement  étaient brandis silencieusement des dessins de Charlie Hebdo.  »  » C’est parce que Samuel Paty a utilisĂ© ces dessins qualifiĂ©s d »islamophobe pour inviter ses Ă©lĂšves Ă rĂ©flĂ©chir sur la libertĂ© d’expression qu’il a Ă©tĂ© Ă©gorgĂ©…C’est parce que nous refusons de cĂ©der Ă la peur que nous les portons aujourd’hui.  » a expliquĂ© au micro la prĂ©sidente du MRAP des Landes ValĂ©rie El Bakkali, concluant son discours  » Pour lui, comme pour tous ceux qui sont morts ces derniĂšres annĂ©es, soyons intransigeants contre les pressions religieuses rĂ©trogrades, comme nous devons l’ĂȘtre contre toute stigmatisation des musulmans qui vivent leur foi dans le respect des lois.  »
s’en est suivi une minute de silence en hommage à  » l’un des hussards de la rĂ©publique « , prĂ©cĂ©dĂ©e de la lecture par Michou Chusseau ( porte parole d’Amnesty International dans les Landes ) de la lettre envoyĂ©e en 1957 par Albert Camus Ă son instituteur, un des textes lus lors de l’hommage national rendu dans la cour de la Sorbonne Ă Paris le 21 octobre dernier Ă Samuel PatyâŹïž
 » Cher Monsieur Germain,
Jâai laissĂ© sâĂ©teindre un peu le bruit qui mâa entourĂ© tous ces jours-ci avant de venir vous parler un peu de tout mon cĆur. On vient de me faire un bien trop grand honneur, que je nâai ni recherchĂ© ni sollicitĂ©. Mais quand jâai appris la nouvelle, ma premiĂšre pensĂ©e, aprĂšs ma mĂšre, a Ă©tĂ© pour vous.Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que jâĂ©tais, sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivĂ©.
Je ne me fais pas un monde de cette sorte dâhonneur mais celui-lĂ est du moins une occasion pour vous dire ce que vous avez Ă©tĂ©, et ĂȘtes toujours pour moi, et pour vous assurer que vos efforts, votre travail et le cĆur gĂ©nĂ©reux que vous y mettiez sont toujours vivants chez un de vos petits Ă©coliers qui, malgrĂ© lâĂąge, nâa pas cessĂ© dâĂȘtre votre reconnaissant Ă©lĂšve.
Je vous embrasse, de toutes mes forces.  » (Albert Camus)
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